Le succès économique de la Chine faitil le malheur économique du Brésil, ou bien faut-il chercher ailleurs les causes de la détresse dans laquelle s’enfonce aujourd’hui le Brésil? fait penser à la «maladie hollandaise». La voie pour sortir du piège rentier est étroite mais elle existe. Les gouvernements brésiliens ont préféré ne pas l’emprunter, persuadés que la hausse du cours des matières premières allait se poursuivre et qu’elle permettrait, sans faire des réformes structurelles de mener une politique visant à réduire les inégalités salariales, de diminuer la pauvreté en laissant les 1% les plus riches s’enrichir davantage, sans se préoccuper de la perte compétitivité. Les relations asymétriques, croissantes, avec la Chine ont permis la crise mais ne l’ont pas créée.
Biografia do Autor
Pierre Salama, Centre d'Économie de Paris-Nord
CEPN - CNRS, Paris, França
Pierre Salama est né en 1942 à Alexandrie (Egypte).Après de brillantes études secondaires le destinant aux carrières de l'ingénierie c'est dans l'économie politique qu'il aura sa révélation dans un contexte historique bouillonnant où le monde vacillait entre les turbulences économiques du "nord" et les affirmations politiques du "sud". D'emblée, après la rédaction d'un mémoire sur Le mode?le de de?veloppement de substitution d'importations en Argentine (Paris, 1967) il soutiendra en hiver 1970 sa thèse de doctorat à la Sorbonne sous un titre annonciateur Etude sur les limites de l'accumulation nationale du capital dans les économies semi-industrialisées. La construction méthodique et l'approche avant-gardiste de sa thèse eu un succès retentissant jusque dans les pays en développement d'Amérique latine où la thèse est connue sous le titre El proceso de "subdesarrollo" : ensayo sobre los limites de la acumulacion nacional de capital en las economicas semindustrializadas (Mexico, 1972). Après avoir réussi l'aggrégation (1976) il enseignera les sciences économiques dans différentes universités notamment en Picardie et au Nord-Pas-de-Calais avant de revenir se fixer dans la Seine-Saint-Denis à l'université Paris-13 d'où il animera le Greitd, groupe pluridisciplinaire, qu'il aura fondé au début des années 1980 pour contribuer aux débats d'idées sur l'avenir économique des pays sous-développée, l'intelligence de la politique économique et le rapport Etat/nation dans les grandes économies sudaméricaines. En 2006, le Mexique le gratifiera par deux doctorats honoris causa décernés par l'université de Guadalajara (UDG) et les Universités Autonomes Métropolitaines du Mexique (UAM).