Croissance et inflation en Argentine sous les mandatures Kirchner

Autores

  • Pierra Salama Université Paris XIII

DOI:

https://doi.org/10.5801/ncn.v14i2.543

Resumo

L’Argentine a renoué avec une industrialisation soutenue et une croissance élevée depuis 2003. Le taux d’investissement a augmenté, mais insuffisamment, les pressions sur les capacités de production installées demeurant fortes. Les dépenses sociales et les dépenses d’assistance ont cru sans que les grands équilibres macroéconomiques aient été affectés, à l’exception notable de l’accélération de la hausse des prix. La distribution des revenus est devenue moins inégale. La pauvreté a fortement baissé. La profondeur de la pauvreté ainsi que les inégalités parmi les pauvres ont également diminué selon la Cepal. Un bilan économique et social globalement bon avec toutefois des risques inflationnistes importants et des problèmes de gouvernance. La reprise économique extrêmement  vive s’explique d’abord par l’abandon de la politique du taux de change réel apprécié des années quatre-vingt-dix.  Avec la très forte dévaluation du peso à la fin de 2001 et l’abandon consécutif du Plan de convertibilité établissant une parité nominale entre le peso et le dollar, l’Argentine plonge dans une crise très forte, mais dès 2003 le secteur industriel, protégé par le taux de change, connait une forte croissance. Cette reprise économique entraîne l’augmentation de l’emploi et de la masse salariale malgré la réduction des salaires réels produite par la crise. Le rattrapage salarial ensuite et la poursuite de la hausse de l’emploi  favorisent une augmentation de la consommation qui « tirent » la croissance. La hausse des profits et des perspectives de valorisation du capital conduisent à la hausse relative des investissements qui, jointe à l’augmentation des dépenses publiques alimentent la croissance comme nous essayons de démontrer dans ce texte

Publicado

2016-04-11

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Artigos